Perfection
L’imperfection est la nature du samsara*, mais néanmoins, dans l’ensemble, les choses fonctionnent plutôt bien.
Par exemple le corps, avec ses milliards de cellules, il vit et joue son rôle (s’il en a un ?), même s’il est parfois malade, et va mieux certains jours que d’autres. Il vieillit et meurt, c’est aussi dans sa nature, quand il a fait son temps… D’autres prennent la relève : pas de problème.
La nature aussi fonctionne bien, sur le plan terrestre et sur celui de l’univers, avec ses imperfections, ses maladies, ses vieillissements et ses morts.
La société également.
Dans leur imperfection, toutes choses sont parfaites telles qu’elles sont !
Ceux qui critiquent le monde, la société, et qui voudraient les changer, sur quels critères se basent-ils ? Leur confort personnel, leurs peurs, leurs désirs, leurs rancunes, leurs nostalgies ? Sur la vision erronée et limitée d’un être qui se prend pour une entité séparée et une victime !
* Samsara (pali) : littér. transmigration perpétuelle. Désigne le cycle des renaissances – le monde conditionné dans lequel nous vivons – qui, tant que nous n’en avons pas perçu la nature illusoire et le considérons comme la seule réalité, est comparé par le Bouddha à un océan de souffrance.
9 octobre 2014, Chiang Mai